Dépêche express du 10 Octobre. Livrée à Midi.

Veuillez très chers camarades trouver ci-joint le trucculent récit des aventures de nôtre belle-gueule préferée, j’ai nommé Félix Flamel, venu lui même sacrifier son secret le mieux gardé sur l’autel de la curiosité générale.

Tenez-vous bien car le destin a fait preuve ici d’un savant sens de l’humour, et j’en ai pour preuve l’ironie de la situation.
Comme vous le savez tous, Nicolas Flamel est le seul et unique érudit a avoir réussi à concevoir l’artefact le plus secret du monde sorcier ; la pierre philosophale.
Un bout de caillou somme toute, capable néanmoins d’élonguer la vie de ceux qui par excès d’égo souhaitent fouler cette terre jusqu’à l’épuisement. (J'ai toujours dit qu'il fallait crever les vieux pompeux avant qu'ils ne le deviennent)

Désormais détruite grâce à l’intervention d’un célèbre binoclard, plus rien n’augure la reproduction d’un tel exploit dans les années à venir.
Mais c’est sans compter sur les aspirations mal avisées d’un héritier déchu, qui souhaitait plus que tout faire plaisir à papa en produisant son propre silex magique.

Félix Flamel donc, âgé de 26 ans l’année dernière (Suivez bien, tout s’explique), s’emploie à reprendre les recherches de son aïeul.
Ambitieux projet de la part d’un rejeton deshérité réfugié depuis plusieurs années chez nos amis les moldus. N’avalez pas votre cuillère tout de suite, la partie qui concerne son commerce de tatouage n’est pas la plus juteuse, bien qu’il soit fort cocasse de se le représenter l’aiguille à la main face à une horde de motards les fesses à l’air.
Passons également sa relation idyllique avec une jolie barmaid rencontrée dans le bousin d’a côté, qui aurait pû se terminer la bague au doigt si notre protagoniste avait su se montrer plus prudent.

En effet, peut-on réellement concilier la gestion d’un salon de tatouage et l’étude appronfondie de travaux d’alchimie avancés ? Non.
Est-il sage de roucouler du soir au matin aux bras d’une jolie rousse lorsque l’on vise l’excellence ? Non plus.

Ignorant totalement l’évidence pourtant élémentaire des deux constats cités plus hauts, Félix Flamel met donc au point, entre deux rendez vous musclés avec des fans de hard rock, une version prototypaire de ce qu’il appelle un “philtre de longévité.”
Non content d’avoir poussé la bêtise à son paroxysme, il décide de le tester sur lui même plutôt que de rendre sa prime jeunesse au premier rat d’égout qui passe par là.


Grossière erreur, vous vous en doutez désormais ; le teint de pêche qui nous rend tous verts de jalousie ne vient pas de nulle part. Au lendemain de sa prise de risques et face au miroir, nôtre précieux camarade doit se rendre à l'évidence : Il a rendu à son corps huit années de vie, à la louche. Le résultat est partiellement là, mais les effets indésirables persistent. Les hormones reviennent et les boutons avec, l’amour quitte le nid.
C’est un coup dur pour notre petit génie mal calibré. Sa vie lui échappe et le blues frappe à sa porte, jusqu’à ce qu’il tombe sur une brochure de l'école et ne décide de venir nous coller peau de bébé sous le groin.

Voilà, vous savez tout ! N’allez plus demander à Drago Malefoy s’il sait broder des napperons, car lui-même ne peut pas rivaliser de plaisanterie avec les déboires du nouveau guitariste de SMoG.
Ce dernier n'est pas plus talentueux que vous, seulement plus inventif, à ses dépends.

♜E. CUFFE BAILEY♜